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Film - Page 2

  • « Le Collier rouge » : 1919, procès d’une guerre au cinéma

    Adaptation du roman de Jean-Christophe Rufin, ce film de Jean Becker met à nouveau à l’honneur les gens simples avec un ancien poilu sur le point d’être jugé.

    Obsédants, les aboiements ne cessent jamais. Malgré la chaleur écrasante de cet été 1919, à toute heure du jour et de la nuit, un chien aboie près de la caserne d’une petite ville du Berry. Devenu prison pendant la guerre pour interner les espions et surtout les déserteurs, ce bâtiment n’abrite plus qu’un détenu, Jacques Morlac, un héros de guerre décoré de la Légion d’honneur et le maître de ce chien. Le commandant Lantier du Grez est chargé de le juger. Ce sera l’une de ses dernières affaires, aussi préférerait-il une issue clémente. Il suppose Morlac ivre au moment des faits et lui propose de présenter ses excuses. Ce que l’accusé refuse avec une détermination agressive.

    Sources La Croix

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  • Dany Boon. « La honte de classe, je l'ai connue dans les deux sens »

    Michaël Mélinard, Journaliste à l'humanité dimanche

    L'auteur de « Raid dingue », lauréat du césar du public (prix sans suspense saluant le plus fort succès populaire), renoue avec ses origines dans « la Ch'tite Famille ». Une comédie habilement calibrée pour toute la salle, où Dany Boon retrouve une force et une poésie comiques quelque peu diluées après « Bienvenue chez les Ch'tis ». Acteur et réalisateur à succès, l'homme est locace, généreux et disponible. Une belle rencontre.

    HD. Ce film est un retour aux Ch'tis, mais l'action se déroule principalement à Paris...

    Dany Boon. Je puise mes histoires dans le contraste entre ma vie de gosse, dans une famille très modeste, et ma réussite. J'ai toujours assumé ma famille, mon enfance et ma mixité. Mon père était kabyle. « Bienvenue chez les Ch'tis » était une manière de dire merci à la région pour l'accueil et la fraternité dont mon père a bénéficié en y arrivant de Kabylie. « La Ch'tite Famille » parle plus du contraste entre les deux mondes.
    L'auteur de « Raid dingue », lauréat du césar du public (prix sans suspense saluant le plus fort succès populaire), renoue avec ses origines dans « la Ch'tite Famille ». Une comédie habilement calibrée pour toute la salle, où Dany Boon retrouve une force et une poésie comiques quelque peu diluées après « Bienvenue chez les Ch'tis ». Acteur et réalisateur à succès, l'homme est locace, généreux et disponible. Une belle rencontre.
    HD. Ce film est un retour aux Ch'tis, mais l'action se déroule principalement à Paris...
     
    Dany Boon. Je puise mes histoiresdans le contraste entre ma vie de gosse, dans une famille très modeste, et ma réussite. J'ai toujours assumé ma famille, mon enfance et ma mixité. Mon père était kabyle. « Bienvenue chez les Ch'tis » était une manière de dire merci à la région pour l'accueil et la fraternité dont mon père a bénéficié en y arrivant de Kabylie. « La Ch'tite Famille » parle plus du contraste entre les deux mondes.
     
    HD. Il questionne la honte de classe...
    D. B. Quand j'étais gosse, j'ai eu honte parce qu'on se moquait de moi. Mes grands-parents ont retiré ma mère de l'école à 14 ans pour qu'elle travaille dans leur stationservice. Ce n'est pas un hasard si, dans le film, Pierre Richard a un garage. Mes parents ont eu trois enfants. Ils ont acheté une petite maison de coron qu'ils ont mis leur vie à payer. Ils galéraient. Ma mère s'est formée à la dactylo par correspondance, mais elle n'a pas trouvé de boulot. Du coup, elle est devenue femme de ménage.
     
    À l'école, ça allait encore de dire que mon père était chauffeur routier, mais on se moquait de moi avec une mère femme de ménage. Les enfants sont très cruels. Une fois, sur la fiche, j'ai écrit « maîtresse de maison » pour qu'on ne se moque pas de moi. Le prof m'a dit : « Hamidou (vrai nom de Dany Boon ­ NDLR), c'est quoi, cette profession de maîtresse de maison ? » J'ai bafouillé un truc et il m'a dit : « Femme de ménage, quoi ! » « Oui, c'est ça, Monsieur. » J'ai eu honte. J'avais aussi un très fort accent ch'ti. À l'époque, c'était les prolos qui parlaient comme « cho » Après, j'ai fait du dessin, et je suis sorti avec la fille de mon prof qui était aussi artiste. Je me suis retrouvé dans des dîners très intellos, où ils parlaient d'art et disaient : « Les enfants de prolos réussissent moins bien que les autres parce qu'ils sont moins éveillés à la culture. » J'ai grandi à une époque où on se disait quevalérie c'était possible.

    On avait un accès gratuit à la culture. J'étais inscrit à une bibliothèque, j'allais faire de la natation et du foot aux Sports ouvriers armentiérois. La musique était aussi gratuite. La mairie prenait en charge ces frais pour les enfants d'ouvriers. Quand j'ai commencé à avoir du succès et à gagner de l'argent, la honte était dans l'autre sens. J'avais du mal à accepter de gagner plus que mes parents

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  • Candelaria : un beau film sur l'amour et la sexualité des ainés sous le ciel de Cuba

    Sources SeniorActu

    Le nouveau film de Jhonny Hendrix Hinestroza, Candelaria, sortira dans les salles françaises le 4 avril prochain. L’histoire se déroule dans le Cuba des années 90… Candelaria et Victor Hugo, 150 ans à eux deux, vivent de bric et de broc jusqu’au jour où Candelaria rentre à la maison avec une petite trouvaille qui pourrait bien raviver la passion de leur jeunesse…

    « Au cours des années 90, la Colombie traversait une période de turbulences marquée par l’instabilité politique et le trafic de drogue. Avec la femme que j’aimais, on voulait s’installer alors à Cuba et appeler notre futur enfant Candelaria » explique Jhonny Hendrix Hinestroza.
     
    Et le réalisateur de poursuivre : « mais malheureusement, cela n’est jamais arrivé, l’enfant n’a pas vu le jour, et je suis resté en Colombie. Il y a quelques années, dans le centre-ville de La Havane, je suis tombé par hasard sur une vieille dame qui s’appelait… Candelaria ! Cette femme aux yeux sombres et à la peau brulée m’a raconté son histoire avec sa voix roque et son ton mélodieux, une histoire très personnelle sur la période spéciale de Cuba après la chute de l’Union soviétique ».
     
    "Cette histoire est marquée par un ensemble de coïncidences et est personnellement liée à l’histoire de ma propre jeunesse" conclut Hinestroza.

    Ce film doux, est un trésor d’émotion et d’humanité qui repose sur l’interprétation de ces deux acteurs dont la routine et la vie sexuelle est bouleversée. Amusant, scandaleux, touchant, Candelaria devrait vous séduire par la délicatesse avec laquelle il traite de la sexualité au troisième âge, par la musique et les couleurs cubaine, et par la joie de vivre qui émane de tout le film.

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  • La vie à celles qui la cultivent

    les gardiennnes 3.jpgLes Gardiennes, Xavier Beauvois. le cinéaste rend hommage au travail de la terre et à ces femmes qui durant la Grande Guerre y menaient le combat du quotidien.

    C’est un bourg avec son clocher, ses toits de tuiles, sa gare sans nom de lieu. D’autres noms pourraient s’y substituer. Ceux qui furent gravés sur les monuments aux morts, certains patronymes répétés de fratries entières emportées dans la Grande Guerre. Un village de France en 1915.

    La guerre nous est parvenue tout de suite. Les combats rapprochés à tirs tendus, corps à corps transpercés de baïonnettes qui abreuvent le sol de sang. Ces séquences premières composeront au film un hors-champ persistant. À l’arrière, comme on dit, les travaux paysans imposent les lois du labeur et des saisons.

    les gardiennes 2.jpgÀ la ferme du Paridier, des femmes s’y dévouent. Une mère et sa fille, rompues déjà aux tâches de la terre, s’y attellent avec toutes les ressources de leurs personnalités. La besogne est rude. Solange, la fille (Laura Smet), élève de surcroît Marguerite, la fille de son mari parti au front, la mère, Hortense (Nathalie Baye), embauche Francine (Iris Bry), une jeune orpheline pleine d’allant.

    Elles vont allier leurs bras et caractères sous la férule de la plus âgée, dans son rôle de doyenne et de garante des filiations. Outre le mari de Solange, les deux fils d’Hortense, Georges et Constant, ont été mobilisés (Cyril Descours et Nicolas Giraud). Le travail de la terre, magnifiquement filmé, interdit de céder à l’accablement, à l’inquiétude obsédante.

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  • "Casablanca" a 75 ans

    Considéré comme l'un des plus grand film jamais réalisé, "Casablanca", une histoire intemporelle sur l'amour, la perte et la rédemption, sur fond de lutte contre les Nazis, marque ce dimanche son 75e anniversaire.

    Sorti sur les écrans de New York le 26 novembre 1942 avec l'intention de capitaliser sur l'invasion alliée de l'Afrique du Nord, "Casablanca" est devenu un succès mondial qui a notamment remporté l'Oscar du meilleur film en 1944.

    Réalisé par Michael Curtiz, le film est emblématique: une histoire d'amour dévastatrice mettant en vedette Humphrey Bogart et Ingrid Bergman dans le rôle de Rick Blaine et Ilsa Lund, des amants maudits dont l'union doit être sacrifiée pour la lutte contre les Nazis, dans la ville de Casablanca, contrôlée par le gouvernement de Vichy.

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