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Film - Page 4

  • L’agitprop d’Act Up mise en scène et en drame

    En mai dernier, la Croisette vibrait au rythme des “120 battements par minute” du cinéaste Robin Campillo, film-cri de rage sur l’émergence du mouvement anti-sida Act Up. Le retour du cinéma politique avec un drame brûlant.

    Cent-vingt battements par minutes, c’est le tempo de la house-music. Cette musique de danse funky a peu à peu remplacé le disco dans les années 1980. Elle fut emblématique de la mouvance gay, caractérisée par son insouciance festive et son hédonisme flamboyant, qui fut foudroyée par l’irruption du sida aux Etats Unis, puis partout dans le monde, à partir de 1981. Une maladie mortelle, taxée (à tort) de “cancer homosexuel” par la société bien-pensante, qui s’efforcera de cacher sous le tapis cette affection honteuse, jusqu’à l’entrée en scène de groupes d’activistes indépendants se dédiant à la lutte contre ce fléau. Notamment Act Up, d’abord aux Etats Unis dès 1987 puis en France à partir de 1989, dont les interventions radicales ressemblaient à ce qu’avait initié Greenpeace dix ans plus tôt dans le domaine de l’écologie.

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  • La rage ingouvernable des jeunes nationalistes corses

    Sophie Joubert, l'Humanité
    Chaque plan est posé, réfléchi, presque théâtral, pour saisir la complexité et les enjeux du mouvement nationaliste. Pyramide distribution

    Une vie violente Thierry de Peretti France, 1 h 47
    Après les Apaches, Thierry de Peretti filme la violence politique qui a secoué la Corse dans les années 1990. Portrait d’une génération sacrifiée et d’une société minée par les traditions.

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  • LE CINEMA SOUS L'OCCUPATION

    La défaite de 1940 semblait devoir être fatale à un cinéma français qui avait déjà vu sa production réduite de près de la moitié en 1939. De nombreux acteurs et réalisateurs s'expatrient.

    Jean Renoir, René Clair, Charles Boyer, Jean Gabin, Michèle Morgan rejoignent Julien Duvivier à Hollywood. Jacques Feyder se replie en Suisse. Les Allemands s'installent à Paris et le flot de leurs films envahit les écrans. Goebbels défini la ligne de conduite : "Notre politique en matière de cinéma doit être identique à celle des Etats Unis envers l'Amérique du Nord et du Sud. Nous devons devenir le pouvoir cinématographique dominant sur le Continent Européen.

    Dans la mesure où des films seront produits dans d'autres pays ils devront garder un caractère purement local. Nous avons pour but d'empêcher, autant que possible, la création de toute industrie nationale du Cinéma".

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  • Deux filles sans toit ni loi sur la route des migrants

    Djam Tony Gatlif France, 1 h 37
    Tony Gatlif continue d’explorer l’exil dans un road movie inspiré par le rébétiko, musique traditionnelle grecque et turque.

    Djam est libre, brusque, imprévisible. Elle parle toute seule, ne porte jamais de culotte et danse jusqu’à s’étourdir sur des sons qui n’existent que dans sa tête. Fille d’une chanteuse de rébétiko, morte en exil en France, elle a reçu en héritage cette musique traditionnelle à la fois grecque et turque, née dans les bas-fonds d’Athènes et de Thessalonique et diffusée danse les îles par les Grecs chassés de ­Turquie. Djam (Daphné Patakia) vit à Lesbos, l’île désormais hérissée de grillages où, ces dernières années, des centaines de migrants ont tenté d’accoster. Quand Kakourgos (Simon Abkarian, très juste), le compagnon de sa mère, lui demande de partir en Turquie pour faire réparer la bielle de son antique bateau, elle embarque sur un ferry avec, dans son sac à dos, un baglama, l’instrument qu’elle ne quitte jamais.

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