Film de Raoul Peck
Avec August Diehl, Stefan Konarske, Vicky Krieps
1844. De toute part, dans une Europe en ébullition, les ouvriers, premières victimes de la “Révolution industrielle”, cherchent à s'organiser devant un “capital” effréné qui dévore tout sur son passage.
Karl Marx, journaliste et jeune philosophe de 26 ans, victime de la censure d’une Allemagne répressive, s’exile à Paris avec sa femme Jenny où ils vont faire une rencontre décisive : Friedrich Engels, fils révolté d’un riche industriel Allemand.
Intelligents, audacieux et téméraires, ces trois jeunes gens décident que “les philosophes n’ont fait qu’interpréter le monde, alors que le but est de le changer". Entre parties d'échecs endiablées, nuits d'ivresse et débats passionnés, ils rédigent fiévreusement ce qui deviendra la “bible” des révoltes ouvrières en Europe : “Le manifeste du Parti Communiste”, publié en 1848, une œuvre révolutionnaire sans précédent.
En Allemagne, une opposition intellectuelle fortement réprimée est en pleine ébullition. En France, les ouvriers du Faubourg Saint-Antoine, levain de toutes les révolutions, se sont remis en marche.
En Angleterre aussi, le peuple est dans la rue, mais là il ne s’agit plus seulement de renverser les rois : à Manchester, la révolution est industrielle. A 26 ans, Karl Marx entraîne sa femme, Jenny, sur les routes de l’exil. En 1844, à Paris, ils rencontrent le jeune Friedrich Engels, fils d’un propriétaire d’usines, qui a enquêté sur la naissance sordide du prolétariat anglais. Le dandy Engels apporte au jeune Karl Marx la pièce manquante du puzzle que constitue sa nouvelle image du monde.
Ensemble, entre censure et descentes policières, entre émeutes et prises de pouvoir politiques, ils vont présider à la naissance du mouvement ouvrier jusque là largement artisanal. Ce sera la plus complète transformation théorique et politique du monde depuis la Renaissance. Opérée, contre toute attente, par deux jeunes fils de famille, brillants, insolents et drôles.
Article Sens Critique