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Réalité du handicap, illustration du clivage Paris/Province… "Un p'tit truc en plus" continue de cartonner

C'est déjà le plus gros carton en salles depuis la pandémie de Covid-19... et ce n'est visiblement pas près de s'arrêter. Un mois après sa sortie, pour sa cinquième semaine à l'affiche, la comédie Un p'tit truc en plus a encore dépassé les 1,2 millions d'entrées, pour un total de 5,8 millions et devrait dépasser rapidement les 10 millions d'entrées. Succès surprise au box-office, le film de l'humoriste et comédien Artus est passé devant le dernier opus de la saga Astérix, qui avait attiré 4,6 millions de spectateurs en 2023. 

L’intrigue est simple : pour échapper à la police, deux malfrats décident de se fondre dans une colonie de vacances pour adultes handicapés mentaux, interprétés par des acteurs amateurs, eux-mêmes en situation de handicap. « Il s’agit d’une comédie familiale, dont la force réside moins dans le scénario, relativement convenu, que dans le juste équilibre entre l’humour potache, sur les handicapés mais aussi sur le duo de braqueurs reconvertis, et la tendresse qu’inspirent nécessairement les vies pas comme les autres des pensionnaires et de leurs encadrants », écrivait Marianne à l'occasion d'un épisode de notre série web « Des barres et des baffes » consacrée à la comédie d'Artus.

Évolution du handicap au cinéma

Derrière le succès populaire de cette comédie se dessine un paradoxe – et longtemps un tabou – français : le handicap. « Le réalisateur Artus a dû batailler pour faire financer ce film. La thématique n’intéressait pas les producteurs, ces derniers affirmant que le sujet n’était pas assez vendeur », expliquait Marianne, fin mai, cette fois à l'occasion d'un dossier spécialement consacré au succès de cette comédie au box-office. « Un p’tit truc en plus s’inscrit dans l’évolution constatée depuis les années 1990, époque où la représentation du handicap dans le cinéma est devenue plus réaliste », ajoutait-on.

Illustration du clivage Paris/province

Mais ce n'est pas tout. Un p'tit truc en plus illustre aussi un clivage  : celui qui sépare Paris et les grandes métropoles de la province. Car le film a particulièrement bien marché hors desdites grandes métropoles, tandis que les élites médiatico-culturelles ont, dans un premier temps, fermé les yeux sur son succès. « Prudents, les distributeurs ont souhaité dans un premier temps cantonner le film aux salles des petites villes parce que, semble-t-il, les bons sentiments ne fonctionnent qu’avec ces benêts de provinciaux », rappelait-on dans notre dossier.

Source Marianne

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