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Cinéaste

  • Palme d'or 2023 pour Anatomie d'une chute de Justine Triet

    Deuxième Française à recevoir la récompense, la réalisatrice d’ Anatomie d’une chute a défendu l’exception culturelle et la mobilisation contre la réforme des retraites.

    On ne pouvait rêver mieux. La française Justine Triet, l’une des sept réalisatrices en compétition, s’est vue remettre la palme d’or par la sublime Jane Fonda, égérie de la gauche américaine et militante historique de la cause des femmes.

    justine triet,palme d'or,anatomie d'une chuteA écouter son cri de colère au festival de Cannes en cliquant sur cette ligne

     

    Justine Triet ausculte un couple au bord du vide

    Compétition Sandra, une autrice qui fait de sa vie des romans, est soupçonnée du meurtre de son époux, Samuel, vraisemblablement tombé des combles de leur maison. Époustouflant.

    Publié le Mardi 23 mai 2023

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  • Palme d’or à l’unanimité il y a 60 ans : le Guépard, chef-d’œuvre immortel

    Cinéma. 23 mai 1963, Luchino Visconti reçoit la Palme d’or du Festival international du film de Cannes pour l’adaptation du roman de Giuseppe Tomasi de Lampedusa. Avec, entre autres, Burt Lancaster, Alain Delon et Claudia Cardinale. Du tournage qui dura sept mois à la présence d’un fauve sur la Croisette, tout est démesuré, extravagant, brillant, spectaculaire. Récit.

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  • CHAMPIONS : UN REGAL !

    Champions est une comédie dramatique espagnole réalisée par Javier Fesser. Le film sort le 6 avril 2018 en Espagne et le 6 juin 2018 en France.

    « Vous allez adorer les supporter. » C’est l’accroche du film espagnol Champions, sorti en France ce mois-ci : un entraîneur de basket est condamné à des travaux d’intérêt général pour conduite en état d’ivresse. Sa peine : quitter le prestigieux club de Madrid pour aller entraîner pendant trois mois une équipe de basket composé d’handicapés.

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  • « Le Collier rouge » : 1919, procès d’une guerre au cinéma

    Adaptation du roman de Jean-Christophe Rufin, ce film de Jean Becker met à nouveau à l’honneur les gens simples avec un ancien poilu sur le point d’être jugé.

    Obsédants, les aboiements ne cessent jamais. Malgré la chaleur écrasante de cet été 1919, à toute heure du jour et de la nuit, un chien aboie près de la caserne d’une petite ville du Berry. Devenu prison pendant la guerre pour interner les espions et surtout les déserteurs, ce bâtiment n’abrite plus qu’un détenu, Jacques Morlac, un héros de guerre décoré de la Légion d’honneur et le maître de ce chien. Le commandant Lantier du Grez est chargé de le juger. Ce sera l’une de ses dernières affaires, aussi préférerait-il une issue clémente. Il suppose Morlac ivre au moment des faits et lui propose de présenter ses excuses. Ce que l’accusé refuse avec une détermination agressive.

    Sources La Croix

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  • Dany Boon. « La honte de classe, je l'ai connue dans les deux sens »

    Michaël Mélinard, Journaliste à l'humanité dimanche

    L'auteur de « Raid dingue », lauréat du césar du public (prix sans suspense saluant le plus fort succès populaire), renoue avec ses origines dans « la Ch'tite Famille ». Une comédie habilement calibrée pour toute la salle, où Dany Boon retrouve une force et une poésie comiques quelque peu diluées après « Bienvenue chez les Ch'tis ». Acteur et réalisateur à succès, l'homme est locace, généreux et disponible. Une belle rencontre.

    HD. Ce film est un retour aux Ch'tis, mais l'action se déroule principalement à Paris...

    Dany Boon. Je puise mes histoires dans le contraste entre ma vie de gosse, dans une famille très modeste, et ma réussite. J'ai toujours assumé ma famille, mon enfance et ma mixité. Mon père était kabyle. « Bienvenue chez les Ch'tis » était une manière de dire merci à la région pour l'accueil et la fraternité dont mon père a bénéficié en y arrivant de Kabylie. « La Ch'tite Famille » parle plus du contraste entre les deux mondes.
    L'auteur de « Raid dingue », lauréat du césar du public (prix sans suspense saluant le plus fort succès populaire), renoue avec ses origines dans « la Ch'tite Famille ». Une comédie habilement calibrée pour toute la salle, où Dany Boon retrouve une force et une poésie comiques quelque peu diluées après « Bienvenue chez les Ch'tis ». Acteur et réalisateur à succès, l'homme est locace, généreux et disponible. Une belle rencontre.
    HD. Ce film est un retour aux Ch'tis, mais l'action se déroule principalement à Paris...
     
    Dany Boon. Je puise mes histoiresdans le contraste entre ma vie de gosse, dans une famille très modeste, et ma réussite. J'ai toujours assumé ma famille, mon enfance et ma mixité. Mon père était kabyle. « Bienvenue chez les Ch'tis » était une manière de dire merci à la région pour l'accueil et la fraternité dont mon père a bénéficié en y arrivant de Kabylie. « La Ch'tite Famille » parle plus du contraste entre les deux mondes.
     
    HD. Il questionne la honte de classe...
    D. B. Quand j'étais gosse, j'ai eu honte parce qu'on se moquait de moi. Mes grands-parents ont retiré ma mère de l'école à 14 ans pour qu'elle travaille dans leur stationservice. Ce n'est pas un hasard si, dans le film, Pierre Richard a un garage. Mes parents ont eu trois enfants. Ils ont acheté une petite maison de coron qu'ils ont mis leur vie à payer. Ils galéraient. Ma mère s'est formée à la dactylo par correspondance, mais elle n'a pas trouvé de boulot. Du coup, elle est devenue femme de ménage.
     
    À l'école, ça allait encore de dire que mon père était chauffeur routier, mais on se moquait de moi avec une mère femme de ménage. Les enfants sont très cruels. Une fois, sur la fiche, j'ai écrit « maîtresse de maison » pour qu'on ne se moque pas de moi. Le prof m'a dit : « Hamidou (vrai nom de Dany Boon ­ NDLR), c'est quoi, cette profession de maîtresse de maison ? » J'ai bafouillé un truc et il m'a dit : « Femme de ménage, quoi ! » « Oui, c'est ça, Monsieur. » J'ai eu honte. J'avais aussi un très fort accent ch'ti. À l'époque, c'était les prolos qui parlaient comme « cho » Après, j'ai fait du dessin, et je suis sorti avec la fille de mon prof qui était aussi artiste. Je me suis retrouvé dans des dîners très intellos, où ils parlaient d'art et disaient : « Les enfants de prolos réussissent moins bien que les autres parce qu'ils sont moins éveillés à la culture. » J'ai grandi à une époque où on se disait quevalérie c'était possible.

    On avait un accès gratuit à la culture. J'étais inscrit à une bibliothèque, j'allais faire de la natation et du foot aux Sports ouvriers armentiérois. La musique était aussi gratuite. La mairie prenait en charge ces frais pour les enfants d'ouvriers. Quand j'ai commencé à avoir du succès et à gagner de l'argent, la honte était dans l'autre sens. J'avais du mal à accepter de gagner plus que mes parents

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