Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Mosaik Radios - Page 3

  • John Landis : « Godzilla est entré à la Maison-Blanche »

    Avant de rejoindre les Tropicales à Bordeaux, le cinéaste John Landis était l’invité d’honneur du Sofilm Summercamp à Nantes. Entretien exclusif avec un hall of famer de la pop culture, le réalisateur mythique des Blues Brothers.

    Nantes (Loire-Atlantique), envoyée spéciale de l'Humanité

    John Landis assemble les genres. Il les accumule jusqu’à ce qu’ils deviennent son genre. C’est un cinéaste de l’arborescence visuelle, où sous des strates fantasques, couve le drame social – Animal House – et où le film noir se figure en comédie romantique – Série noire pour une nuit blanche.

     L’enfant de Chicago exilé très tôt aux portes d’un Disneyland à peine sorti de terre choisit le cinéma pour obsession. Il devient son manège ou sa galerie aux miroirs déformants. Le cinéma est son barnum retranscrit en Cinémascope : de la réalisation du clip Thriller, de Mickael Jackson, au Loup-Garou de Londres, en passant par le western burlesque Trois amigos, il n’invente pas un univers, il le décale et fait entrer le spectateur dans un cinéma parallèle où la réalité porte toujours une veste à paillettes ou des lunettes noires.

    Le regard de John Landis ne camoufle en rien l’enfance dans ce qu’elle a de plus étonné sur le monde et de plus facétieux. Tout se transforme avec lui en un drôle de récit. Même son récent accident à la jambe devient un prétexte à une histoire comique dont il est pourtant le héros malchanceux. Le jour de notre entretien, la matinée avait mal commencé avec l’ahurissant comportement de Donald Trump face à l’Iran et les questions de cinéphile n’étaient pas le sujet du jour…

    Lire la suite

  • Cinéma : Il était une fois dans le Nord, trois calamités

    Rebelles d'Allan Mauduit. Un film qui dynamite comédie sociale, polar et western avec à la manœuvre des actrices de grande classe.

    Lire la suite

  • Cinéma. D’un bien mal acquis peut sortir une philosophie profitable

    La Chute de l’Empire américain Denys Arcand Québec, 2 h 9
    Après le Déclin de l’Empire américain et les Invasions barbares, Denys Arcand clôt sa trilogie. Un mélange de polar, de comédie et de drame social aux fins d’une satire politique de haute volée.

    Lire la suite

  • "Monsieur" : film émouvant sur les castes en Inde vécues de l'intérieur

    Premier long métrage de l'Indienne Rohena Gera, "Monsieur" a été récompensé à la Semaine de la critique cannoise, au festival de Saint-Jean-de-Luz et au festival de Cabourg. C’est dire si le film réunit la critique et le public sur un sujet local s’agissant des rapports de classes, ou de castes, en Inde. Une jeune villageoise entre au service d’un riche citadin et son charme va le troubler...

    Lire la suite

  • BlacKkKlansman

    BlacKkKlansman. J’ai infiltré le Ku Klux Klan Spike Lee, États-Unis, 2 h 8
    Spike Lee signe une farce politique intelligente et jubilatoire. À travers l’histoire de Ron Stallworth, un policier afro-américain de Colorado Springs qui a réussi, en 1978, à se faire admettre au sein de l’organisation suprémaciste blanche KKK.

    Colorado Springs au tout début des années 1970. Richard Nixon brigue un second mandat ­présidentiel. La police locale cherche à recruter des citoyens appartenant aux « minorités ». Ron ­Stallworth (John David Washington) est noir. Il décide de postuler avec détermination.

    La séquence de ­recrutement vaut son pesant de rhétorique tordue. Ron en est convaincu, le racisme endémique peut se combattre depuis l’intérieur du système. Une mission d’infiltration parmi les participants à un meeting organisé par les étudiants noirs de l’université va quelque peu ébranler les certitudes de Ron.

    Sa rencontre éblouie avec la brillante présidente du mouvement étudiant Patrice (Laura Harrier) contribuera à la déstabilisation. Il enregistre en douce le discours du leader Kwame Ture, appel vibrant à la ­reconnaissance de la « beauté noire » et à la prise du pouvoir par les opprimés en armes. Ron l’écoute. Nous aussi, et Spike Lee prend soin de détourer les visages qui incarnent ce concept politique.

    Lire la suite